21 octobre 2019/Presse
"Drapeaux rouges" et "perspectives plus sombres" pour Tillis après un trimestre de collecte de fonds "décevant", "menace crédible pour les primaires".
Raleigh - Les chances de réélection du sénateur Tillis s'assombrissent avec de nombreux signaux d'alerte, notamment une collecte de fonds "insuffisante", une "menace primaire crédible" de l'homme d'affaires conservateur Garland Tucker, la "cote d'approbation la plus basse" de tous les sénateurs en exercice et une élection qui "se transforme de plus en plus en un référendum sur Tillis", selon une nouvelle analyse de la rédactrice politique du National Journal.
Dans l'ensemble, la tendance est claire : "Tillis est beaucoup plus vulnérable que ce que l'on pense généralement - il est confronté à une lutte sur deux fronts et ne parvient pas à collecter les fonds nécessaires dans un État coûteux".
La "menace primaire crédible" de Tucker a rendu "plus difficile pour [Tillis] de consolider [sa] base", mais plus il essaie, "plus il devient difficile de gagner les modérés de la banlieue qui décident des courses dans ces États en pleine mutation". Tucker, qui a récemment fait l'objet d'un article dans le News & Observer, a "versé 1,2 million de dollars de ses propres fonds dans la campagne - à peu près le même montant que Tillis a collecté au cours des trois derniers mois" et oblige le sénateur Tillis à dépenser beaucoup d'argent dans une primaire coûteuse.
Pire encore, M. Tillis a la "cote d'approbation la plus basse (33 %) de tous les sénateurs en exercice" dans une course qui, selon des analystes non partisans, a évolué dans le sens des démocrates et est devenue un match nul au cours des derniers mois. M. Tillis s'est retrouvé dans cette situation parce qu'il continue à montrer aux habitants de la Caroline du Nord qu'il n'est qu'un politicien faible de Washington qui se préoccupe de ses chances de réélection avant de penser à ce qui est le mieux pour l'État.
National Journal : Les drapeaux rouges se multiplient pour les Républicains du Sénat
Par Josh Kraushaar
20 octobre 2019
Points clés :
- La semaine dernière, une nouvelle bouleversante s'est glissée dans le feuilleton de la destitution, de la corruption et du chaos de la politique étrangère à Washington : De nouveaux sondages et de nouvelles collectes de fonds montrent que l'emprise de Mitch McConnell sur la majorité sénatoriale semble terriblement précaire. En effet, la voie d'une prise de contrôle de la chambre haute par les démocrates semble plus claire que jamais.
- En Caroline du Nord, le sénateur Thom Tillis n'a récolté que 1,2 million de dollars, une somme dérisoire pour un sénateur confronté à une menace de primaire crédible et à une élection générale coûteuse. Les quatre sénateurs des swing-states sont également mal perçus par leurs électeurs, selon les nouveaux sondages trimestriels de Morning Consult, ce qui souligne le changement soudain du soutien dont bénéficient les Républicains.
- Les perspectives du GOP en Arizona et en Caroline du Nord sont également plus sombres. Les sénateurs Martha McSally (Arizona) et Thom Tillis (Caroline du Nord) sont tous deux confrontés à des adversaires gênants lors des primaires, ce qui complique la tâche des députés sortants pour consolider leur base. Mais plus ils essaient de protéger leur flanc droit, plus il devient difficile de gagner les modérés des banlieues qui décident des courses dans ces États en pleine mutation.
- Selon l'enquête de Morning Consult, M. Tillis a le taux d'approbation le plus bas (33 %) de tous les sénateurs en exercice. Selon un sondage démocrate réalisé en septembre, il devance son adversaire démocrate peu connu, Cal Cunningham, de 45 à 43 %. Mais avant même d'affronter Cunningham, il devra dépasser l'homme d'affaires Garland Tucker, qui s'est autofinancé dans le cadre des primaires. Tucker a versé 1,2 million de dollars de ses propres fonds dans la campagne, soit à peu près le même montant que Tillis a collecté au cours des trois derniers mois. Tucker a déjà utilisé cet argent pour des publicités anti-Tillis, obligeant le sénateur à répondre en retour.
- ...cette course se transforme de plus en plus en un référendum sur Tillis. Si Cunningham remporte l'investiture et mène une course compétente, Tillis sera confronté à des obstacles majeurs pour remporter un second mandat.
- Dans un environnement politique normal, les républicains auraient de bonnes raisons d'être confiants dans leur capacité à remporter certaines de ces courses très disputées. Mais compte tenu de la trajectoire de la présidence de Trump et des lignes de tendance dans les champs de bataille, les républicains n'ont pas beaucoup de place pour l'erreur. À l'heure actuelle, le contrôle du Sénat après 2020 semble terriblement proche d'un match nul à plus d'un an de l'élection.
PoliticsNC : Le casse-tête d'un sénateur de Caroline du Nord
Par Thomas Mills
21 octobre 2019
Points clés :
- Un article paru ce week-end dans le National Journal citait le sénateur Thom Tillis comme le sénateur américain sortant ayant le taux d'approbation le plus bas.
- Tillis a recueilli la somme relativement dérisoire de 1,2 million de dollars au cours du dernier trimestre. Bien que cela reste une somme importante, ce n'est pas le cas pour un sénateur sortant dans une course très compétitive. Pour mettre les choses en perspective, le sénateur Lindsey Graham de Caroline du Sud a collecté 3,3 millions de dollars dans un État beaucoup plus petit et moins compétitif.
- M. Tillis n'est pas seulement confronté à une élection générale, il doit aussi faire face à un adversaire primaire qui s'autofinance et qui diffuse déjà des publicités, obligeant ainsi M. Tillis à dépenser son argent.
- S'il ne survit pas aux primaires, la Caroline du Nord pourrait se retrouver avec un siège ouvert dans une année qui semble favoriser les démocrates.
- Toutefois, il n'y a pas que la politique qui entre en jeu. Comme je l'ai déjà écrit, la Caroline du Nord n'aime généralement pas ses sénateurs américains. À l'exception de Jesse Helms et de Richard Burr, personne n'a été réélu depuis la fin des années 1960. Cela fait presque cinquante ans que les sénateurs n'ont eu qu'un seul mandat.
- Cela dit, Tillis a aggravé la situation pour lui-même. Au lieu d'essayer de se définir, il a sauté d'une position à l'autre et a atterri comme un lèche-bottes de Trump du type Lindsey Graham. Personne ne sait où il se situe parce qu'il n'en est pas sûr lui-même. Sa modeste collecte de fonds reflète probablement le niveau de son soutien.